mercredi 6 janvier 2010

Beach Boys


Alors que l'hiver nous étreint de ses bras glacés, pourquoi ne pas se réchauffer un peu avec un drama estival? La plage, les barbecues, les bières devant le soleil couchant et la mer en toile de fond du récit d'une longue pause, d'une respiration profonde dans un monde étouffant.

Beach Boys, c'est un fantasme, un désir ressenti par tous à un moment ou un autre, cette envie de tout envoyer balader pour profiter de la vie avec insouciance, sans plus se préoccuper de l'avenir ou du qu'en dira-t-on. Qui n'a jamais eu l'impression d'être happé par la vie comme par un tourbillon sans fin? Ecole, études, travail, responsabilités, tout semble parfois s'enchaîner sur un rythme effréné, vite, si vite... Pause!

Kaito (Takenouchi Yutaka) est un jeune cadre brillant travaillant pour une multinationale et que la vie semble avoir comblé de ses bienfaits. Son premier échec professionnel l'incite à prendre quelques jours de repos dans une pension isolée en bord de mer. A l'inverse, Hiromi (Sorimachi Takashi) est un parfait dilettante, sans emploi et vagabond depuis que sa petite amie, lasse de l'entretenir, l'a mis à la porte, ce qui n'entame en rien son intarissable joie de vivre. La rencontre de deux personnalités aussi contrastées ne pouvait naturellement que faire des étincelles avant que l'addition des contraires ne débouche sur une belle histoire d'amitié. Rien de plus classique, certes! Et pourtant, comment ne pas suivre les aventures de ce duo improbable sans un immense sourire aux lèvres? Le charisme de ces acteurs est indéniable, d'autant plus qu'on est ici loin des androgynes aseptisés et infantiles jetés en pâture aux adolescentes japonaises à l'heure actuelle. Attention! Quand on évoque Takenouchi Yutaka et Sorimachi Takashi, on parle de vrais purs mâles japonais, estampillés 100% beaux gosses, tout en fines musculatures, bronzages et lunettes de soleil. Ces dames sont prévenues.

Il faut également souligner la performance, tout en authenticité, des rôles secondaires, à commencer par Hirosue Ryoko interprétant la jeune Makoto, lycéenne saisie par les premiers émois de l'adolescence. A noter également la toujours pétillante Inamori Izumi (Haruko), dans un rôle de grande sœur capable d'être aussi sage que délurée. Le personnage de Masaru (Mike Maki), grand-père de Makoto et propriétaire de la pension où s'agite tout ce beau monde, mérite également quelques mots. Là où on attendait seulement la traditionnelle figure paternelle dispensatrice de bons conseils, le scénariste (Okada Yoshikazu) en profite pour nous rappeler que l'envie de faire le point sur sa vie, d'effacer ses regrets et de se lancer de nouveaux défis, peut frapper à tout âge.


Faut-il dès lors considérer Beach Boys comme une série dispensatrice d'une leçon de vie, sans doute un peu facile et finalement peu originale? Si on s'en tient au scénario et au thème propre à chaque épisode, c'est sans doute le constat qu'on pourra en faire. Mais ce serait à vrai dire juger ce drama sous le mauvais angle. En vérité, et je ne le dirais certainement pas d'une autre série, peu importent l'histoire et son déroulement, ses rebondissements et la morale à en tirer. Au passage, peu importe également que ce drama date de 1997 et que cela se sente dans la qualité de la réalisation. Il offre à ses téléspectateurs un cadeau rare: en nous racontant l'histoire d'une pause, Beach Boys nous en crée une, aussi brève et artificielle soit-elle. Si facilement immersive, il s'agit en effet, à mon goût, de la série la plus rafraîchissante qu'il m'ait été donné de voir. Si je ne devais en souligner qu'un défaut majeur, toute pudeur mise part, c'est la mélancolie qui m'a saisie lorsqu'au terme des douze épisodes, j'ai réalisé à quel point Kaito et Hiromi allaient me manquer...

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9/10 : If you don’t watch this, you’ll regret it for the rest of your life.



The complete details for Beach Boys on drama-wiki

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